Le cofarming : l’économie collaborative entre agriculteurs !
Améliorer la performance de l’agriculture grâce à l’entraide entre exploitants est aujourd’hui possible en France avec le numérique. Réunis au sein de réseaux d’agriculteurs, le co-farming semble offrir bon nombre d’avantages aux exploitants prêts à faire évoluer leurs pratiques…
- Qu’est ce que le co-farming ?
- Travailler ensemble et dépasser les difficultés, même à distance
- Les différentes possibilités du co-farming
- La 3ème révolution agricole grâce à internet
Qu’est ce que le co-farming ?
Classé dans la catégorie de l’économie solidaire, le cofarming propre à l’agriculture, permet aux agriculteurs et aux organisations agricoles, d’échanger des biens, des services ou encore des connaissances grâce aux outils numériques. L’objectif visé est bien sûr d’alléger ou de maitriser les charges, grâce à l’échange, en faisant circuler les actifs et les savoirs, afin de réduire les coûts et de rentabiliser les investissements plus facilement. Le tout, grâce au réseau.
Disponibles sur internet, les réseaux de co-farming se sont multiplié ces dernières années. Que ce soit pour mutualiser du matériel, échanger des parcelles ou encore partager autour des avancées agronomiques, ces « réseaux sociaux entre exploitants » permettent d’optimiser leur exploitation et leurs pratiques, quelle que soit leur situation géographique.
Travailler ensemble et dépasser les difficultés, même à distance
Réunis au sein de groupes choisis par affinités, les exploitants se retrouvent autour d’une vision commune, pour avancer ensemble. Si l’objectif du co-farming est d’être innovant et de trouver des solutions pour dépasser les difficultés du métier, le besoin de changement de sa pratique agricole est le véritable point de départ avant de rejoindre tout réseau de co-farming. Être convaincu de pouvoir y arriver grâce à la collaboration et la participation au sein du groupe, est le second point clé.
La transparence et l’équité entre les exploitants, principes des réseaux de co-farming :
- Le co-farming et les réseaux d’agriculteurs s’appuient sur des plateformes collaboratives disponibles sur internet
- Ces plateformes ou applications collaboratives, s’engagent à faire preuve de transparence à l’égard des agriculteurs, notamment concernant l’usage de leurs données
- Les mises en relation via ces plateformes, doivent avoir pour finalité d’optimiser les pratiques agricoles de leurs membres et leurs investissements grâce à l’échange et le partage
Les différentes possibilités du co-farming
1. Trouver du matériel, des prestataires et partager le coût des investissements
Le co-farming permet de placer chaque exploitant qui le désire, au coeur d’un réseau qu’il aura choisi en fonction de ses problématiques et des pratiques agricoles qu’il souhaite mettre en œuvre sur son exploitation.
Les exploitants peuvent par exemple, mettre à disposition leur parc de matériel agricole, commander des prestations ou alléger leurs coûts d’investissement, en trouvant un autre exploitant avec qui partager les coûts.
Plus d’info : https://www.wefarmup.com/fr/
2. S’entraider entre agriculteurs
Des solutions de co-farming ont vu le jour pour permettre aux agriculteurs de s’entraider, tout en tenant à jour leurs différentes interventions pour plus d’équité. Avec ces outils il est possible de partager son matériel agricole et de suivre ses échanges de prestations ou de co-investissements. L’application Petits comptes entre Agri permet par exemple, d’enregistrer son matériel et le coût de la main d’œuvre ou des consommables que l’on propose de mettre à disposition dans le cadre de l’entraide. En créant ou en rejoignant un groupe d’entraide, il devient ainsi facile de suivre sa participation au sein de ces différents groupes.
Plus d’info : https://petitscomptes.wizi.farm/
3. Proposer ses parcelles éloignées et regrouper son parcellaire
Une parcelle éloignée coûte de l’argent aux exploitants. En les mettant à disposition d’autres agriculteurs, les propriétaires de ces parcelles peuvent ainsi restructurer leur foncier agricole avec des rotations facilitées, optimiser leurs épandages, leurs irrigations, leurs matériels, et bien sûr leurs charges de carburant et d’usure du matériel. En réduisant leurs distances de travail, les exploitants diminuent l’impact écologique de leurs productions et assure une meilleure surveillance de leurs parcelles, pour des interventions plus raisonnées, avec entre autres moins de CO2 rejeté.
Plus d’info : https://www.echangeparcelle.fr/
4. Vendre ou acheter ses fourrages et sa paille
Véritable place de marché en ligne, La balle ronde est entièrement dédiée au commerce entre agriculteurs. Sur un marché de près de 20 millions de tonnes de fourrages et de paille contractualisées chaque année, ce site permet de trouver de la paille à proximité. L’acheteur utilise un système de recherche géographique, indique le produit qu’il recherche et sa commune, pour obtenir toutes les offres de producteurs enregistrées à proximité de son exploitation.
Plus d’info : https://www.laballeronde.fr/
La 3ème révolution agricole grâce à internet
La force d’internet depuis l’arrivée du « 2.0 », est de mettre en relation des individus éloignés géographiquement, mais liés par des « affinités agricoles » communes. Véritable outil d’émulation, internet permet de tester et de partager des pratiques, des connaissances, des astuces, et bien sûr des erreurs à ne pas reproduire sur ses parcelles grâce à son réseau.
Plus qu’une boite à idées, le co-farming permet d’améliorer les pratiques agricoles tout en sortant les exploitants de leur solitude, et de faire entrer l’agriculture dans le XXIe siècle ! Avec cette dynamique de réseau numérique, le monde agricole devient ainsi décomplexé, agile, curieux et entreprenant au service de l’efficacité des filières et des exploitants.
Cette mise en relation entre agriculteurs dépasse donc les relations de voisinage entre exploitations agricoles. Les exploitants passent donc du statut de « voisin de terres » à celui de « partenaires agricoles » ! Une véritable force pour la performance et la compétitivité des exploitations agricoles qui profitent de cette mise en réseau pour sortir d’un isolement, souvent lié au métier d’exploitant.
Vous souhaitez en savoir plus sur les solutions SMAG ? Le logiciel pour agriculteurs Smag Farmer est interconnecté à différentes solutions pour vous permettre d’échanger et de partager facilement sur votre pratique et votre parcellaire.