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Moderniser son exploitation agricole : ce qu’il faut savoir


Introduction

Destinés aux productions animales ou au stockage, les bâtiments agricoles sont indispensables au quotidien pour les agriculteurs. Des locaux en bon état et correctement entretenus permettent d’augmenter la productivité en optimisant le temps de travail. Il arrive parfois que la construction ou la rénovation de bâtiments soient nécessaires pour suivre le développement économique de l’exploitation ou répondre aux nouvelles normes environnementales.

Les chantiers de modernisation les plus courants

La mise aux normes des bâtiments est souvent la cause des chantiers de modernisation. En effet, il faut opter pour des constructions évolutives et durables. Ces investissements matériels et immatériels visent à l’amélioration de la performance économique. Ils permettent ainsi d’assurer la mise sur le marché de produits à un prix et à un niveau de qualité acceptables pour le consommateur mais aussi à simplifier le quotidien des exploitants.

Le changement de toiture est le principal chantier de rénovation. Il consiste à moderniser les toitures en faisant appel à des matériaux durables et écologiques. Ceux-ci doivent s’intégrer parfaitement dans le paysage tout en offrant un impact limité sur l’environnement : par exemple, il est possible d’opter pour des toitures avec des éléments translucides laissant passer la lumière et suffisamment bien ventilées pour éviter les risques de maladie sur le cheptel.

Autre chantier courant, les travaux d’extension. En France la surface moyenne des bâtiments agricoles a augmenté, atteignant plus de 470 m2. Ces nouvelles structures doivent pouvoir répondre à des exigences élevées en matière de robustesse et d’innovation pour résister aux intempéries.

Les exploitations peuvent aussi investir dans des équipements permettant d’alléger la charge de travail des agriculteurs comme :

  • Les stations de traite automatique en accès libre pour les vaches qui grâce à leur collier électronique peuvent choisir leur moment de traite (jusqu’à 4 fois par jour). Ces stations permettent aussi de suivre en temps réel la production laitière.
  • Les granges pourvues de ventilation à air chaud pour optimiser le séchage des foins. Ces ventilateurs puisent directement la chaleur sous les toits et la redistribuent.
  • Les robots qui poussent la nourriture dans les allées.
  • Les tracteurs connectés équipés de GPS et les différents outils numériques qui les accompagnent.
des aménagements modernes réalisés dans une ferme

La modernisation au service de l’environnement

La modernisation des infrastructures doit aussi permettre d’accompagner les exploitants dans leur transition agroécologique. Ces changements peuvent concerner de nombreux domaines comme les systèmes de cultures pérennes en protection intégrée, systèmes de grandes cultures à bas niveau d’intrants, systèmes de polyculture-élevage plus autonomes ou systèmes agro-forestiers.

De plus, d’autres procédés peuvent accompagner cette transition :

  • Isolation des locaux hors bâtiments neufs dans le cadre d’une rénovation afin de les rendre moins énergivore.
  • Opter pour des équipements moins gourmands en énergie pour réaliser des économies.
  • Installer des panneaux solaires photovoltaïques en autoconsommation sur les bâtiments de l’exploitation agricole. Cette installation permet de financer la construction d’un nouvel hangar ou de rentabiliser des bâtiments existants.
  • Mettre en place des couvertures étanches de fosse pour les élevages produisant des effluents.
un hangar modernisé dans une
exploitation agricole

Moderniser son exploitation pour améliorer sa productivité

La France a mis en place un Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles pour encourager les investissements réalisés par les exploitations agricoles et aider les jeunes agriculteurs dans la reprise d’une exploitation. Il s’agit ici d’optimiser les performances économiques de la filière agricole en combinant l’innovation à la compétitivité, tout en répondant aux exigences environnementales, sanitaires et sociales.

Ce plan repose sur 4 axes majeurs :

  • L’élevage : c’est un secteur d’activité qui nécessite de lourds investissements, notamment pour les bâtiments qui accueillent le cheptel et le stockage de la nourriture. L’Etat s’adresse ici à toutes les filières de la branche comme les filières volaille, porcine ou ovine.
  • L’optimisation des performances économiques et environnementales : On parle ici de la maîtrise des ressources naturelles en limitant l’usage des produits phytosanitaires et des intrants.
  • La maîtrise des performances énergétiques : De plus en plus d’agriculteurs équipent leurs bâtiments de panneaux photovoltaïques qui, grâce à leur superficie, produisent un nombre important de kilowatt-heure et réduisent l’empreinte écologique. Il y a aussi des usines de méthanisation qui, grâce au stockage de matières organiques, produisent de l’énergie.
  • Encourager des projets de filières et de territoire : en incitant au passage en agriculture biologique ou aux filières HVE avec les labels HVE (Haute Valeur Environnementale), dont le niveau 3 est le plus haut des trois niveaux de la certification environnementale des exploitations agricoles.

Des aides régionales peuvent aussi s’ajouter aux aides d’État comme les prêts bonifiés, les programmes de maîtrise des pollutions d’origine agricole (PMPOA 1&2), le contrat d’agriculture durable (CAD), l’aide à l’installation, les aides de l’OFIVAL (office national interprofessionnel des viandes, de l’élevage et de l’agriculture) …

L’Europe s’engage aussi grâce au programme de développement rural (PRD).

Ce programme vise à :

  • Construire un secteur du bois agricole et forestier compétitif
  • Gérer durablement les ressources naturelles et protéger le climat
  • Préserver un développement territorial équilibré des économies et des communautés rurales.