Registre phytosanitaire : les informations obligatoires détaillées

Voici point par point, toutes les informations obligatoires à consigner dans le registre phytosanitaire – du produit (nom + n° AMM) au contexte d’application (date/heure, dose, localisation, surface/volume, culture, codes OEPP et stade BBCH si pertinent).
Objectif : vous aider à renseigner un registre clair, complet et conforme, quel que soit le cas d’usage (surfaces ouvertes, espaces fermés, semences).
Tronc commun à renseigner dans votre registre phytosanitaire et cas pratiques
(source : RÈGLEMENT D’EXÉCUTION (UE) 2023/564 DE LA COMMISSION du 10 mars 2023)
Pour chaque utilisation d’un produit phytopharmaceutique, le registre doit permettre d’identifier sans ambiguïté :
- Le produit utilisé : nom commercial + n° d’autorisation (AMM).
- Le moment de l’utilisation : date et, le cas échéant, heure de début (utile si la réglementation limite l’application à certaines heures).
- La dose/quantité appliquée : indiquée dans l’unité pertinente (kg, L, etc.) et rapportée à l’unité traitée (ex. par hectare, par m², par m³, par kg de semences…).
- La localisation / identification de l’unité traitée :
- idéalement, l’unité de terre telle qu’elle figure dans la demande d’aide géospatialisée (SIGPAC/Telepac équivalent UE),
- ou, si ce n’est pas possible, la méthode de détermination alternative prévue par le règlement (références internes, coordonnées, plan parcellaire…).
- La taille/quantité de l’unité traitée : surface (ha/m²), volume (m³) ou quantité (kg/tonnes/nombre d’unités), avec indication de la fraction traitée si seule une partie a été concernée.
- La culture / situation / affectation des terres :
- codes OEPP/EPPO lorsque disponibles,
- stade phénologique BBCH lorsque pertinent (ex. si l’AMM conditionne l’usage à un stade donné).
Bon à savoir — Adaptation des unités : le règlement autorise d’adapter les unités (dose, surface, volume, quantité) si nécessaire, à condition de rester cohérent et compréhensible.
Cas n°1 — Traitement de surfaces “ouvertes”
(champs agricoles, zones d’agrément, voies ferrées, surfaces non cultivées, serres hors serres “permanentes” définies au sens du règlement 1107/2009)
À consigner :
- Produit : nom + n° d’autorisation.
- Moment : date et, si pertinent, heure de début.
- Dose : kg/L de produit appliqué par hectare.
- Localisation :
- Unité de terre de la demande d’aide géospatialisée (si disponible),
- sinon, méthode de détermination alternative (référence parcellaire interne, coordonnées, plan).
- Surface traitée : nombre d’hectares (ou fraction si partielle).
- Culture/situation : code OEPP si applicable + stade BBCH si pertinent.
Cas n°2 — Traitement dans des espaces fermés
(installations de stockage pour nébulisation/pulvérisation, silos à céréales vides, serres permanentes au sens du règlement 1107/2009)
À consigner :
- Produit : nom + n° d’autorisation.
- Moment : date (l’heure n’est pas explicitement exigée ici, sauf si pertinente).
- Dose : kg/L de produit appliqué par m³ (ou par m² selon le mode d’application).
- Localisation : n° d’entrepôt/de serre + méthode de détermination si nécessaire.
- Taille de l’installation : volume (m³) ou surface (m²) traitée.
- Serres à plusieurs niveaux : indiquer la surface totale effectivement traitée.
- Culture/situation : codes OEPP si applicable + BBCH si pertinent.
Cas n°3 — Traitement de semences ou de matériel de reproduction végétale
(exemple : plants de pommes de terre)
À consigner :
- Produit : nom + n° d’autorisation.
- Date d’application.
- Dose : kg/L appliqués par kg, par tonne ou par nombre de semences (selon le cas).
- Localisation/méthode : méthode de détermination de l’unité traitée si nécessaire.
- Quantité traitée : kg, tonnes ou nombre de semences.
- Culture : codes OEPP le cas échéant + n° de lot si disponible.
Notes pratiques et points de vigilance
- Heure de début : ne l’indiquer que si juridiquement utile (ex. produits soumis à créneaux horaires, contraintes vent/rosée/fortes chaleurs).
- Fraction traitée : si seule une partie d’une parcelle/unité est traitée, préciser la fraction (ex. “0,35/1 ha”).
- Serres multi-niveaux : additionner les surfaces effectivement traitées (pas seulement l’emprise au sol).
- BBCH/EPPO :
- EPPO (OEPP) sert à standardiser les dénominations de cultures/situations (utile pour audits/échanges).
- BBCH : n’est exigé que si pertinent (AMM ou contexte technique).
- Unités flexibles : le règlement autorise l’adaptation (m² vs ha, m³ vs m², kg vs nombre de semences), mais il est indispensable de rester cohérent dans tout le registre et de rapporter toujours la dose à l’unité traitée.
- Traçabilité géospatiale : si l’unité figure dans la demande d’aide géospatialisée, il faut l’utiliser en priorité. Sinon, documenter clairement la méthode de détermination (plan, référence interne, GPS).
- Lot de semences : renseigner systématiquement le n° de lot dès que cela est possible, c’est une donnée précieuse en cas d’audit (remontée cause/effet).
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