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« L’agriculture de conservation des sols est apparue comme une solution possible et accessible » – Jacky Artaud


Bonjour Jacky, pouvez-vous présenter votre parcours professionnel ?

Un BTS production végétale en poche, suivi d’un BTS technico-commercial en alternance, je débute en tant que magasinier conseil, puis responsable de site en coopérative agricole, pour exercer aujourd’hui et depuis maintenant 20 ans la fonction de Conseiller d’Exploitation chez OCEALIA.

En 2011 j’ai eu l’opportunité de rejoindre le groupe Dephy en tant que Conseiller d’une Exploitation engagée dans ce réseau porté par la coop.

 

Quelles sont les missions qui vous passionnent le plus aujourd’hui ?

A la mise en place du réseau fermes 30 000, j’ai constitué naturellement un groupe plutôt représentatif de mon portefeuille adhérents. J’ai donc ajouté à mon emploi du temps le rôle passionnant d’animateur de groupe. En plus de ce rôle d’animateur, je me passionne au quotidien  pour l’innovation dont  fait preuve le secteur agricole ; qu’il soit d’ordre technologique ou agronomique dont l’ACS fait aussi partie. Je me suis également engagé très tôt dans les outils de traçabilité avec notre solution Océ@gri Smag Farmer.  Le  but  de cet engagement aujourd’hui est d’améliorer mon quotidien pour gagner du temps, dans l’espoir que bientôt l’utilisation de l’ensemble de ces données « la DATA » nous amènera  des éléments supplémentaires utiles pour faciliter le conseil et la prise de décision sur les exploitations.

Quelle est votre vision sur les évolutions du métier de Conseiller d’Exploitation ?

Le métier et le rôle du Conseiller d’Exploitation  est en perpétuelle évolution, la paire de bottes même avec la séparation du conseil et de la vente, reste toujours d’actualité pour les diagnostics agronomiques, génétiques, mais aussi sur les sujets tels que la fertilisation et le développement des méthodes alternatives.

Aujourd’hui, nous évoluons vers un nouveau conseil, vers une approche plus globale des systèmes de production, depuis l’accompagnement agronomique adapté à chaque mode de production de nos adhérents, en passant par la gestion des risques de l’exploitation, ou encore les innovations sur la commercialisation des productions.

 

Comment voyez-vous évoluer l’intérêt de vos adhérents pour l’ACS ?

L’objectif que je poursuis auprès de mes adhérents est de rendre leur système plus robuste face aux aléas climatiques et à la forte volatilité des prix, tout en gardant en fil rouge, l’amélioration de leurs coûts de production.

L’ACS est apparue pour certains comme une solution possible et accessible. Bien sûr, la transition est plus ou moins rapide selon les individus et l’évolution des pratiques nécessite un accompagnement au quotidien.

La dynamique de groupe est très utile pour le partage d’expériences et permet à chacun de se rassurer pendent la période de transition qui présente obligatoirement des risques. Les sujets à maitriser sont nombreux et la technique  de travail du sol ne représente qu’une partie de l’ensemble des sujets à travailler pour réussir sa transition.

Allongement des rotations, mise en place d’intercultures, apport de plus de diversité dans les espèces et les périodes d’implantation, adaptation de la stratégie de désherbage avec l’alternance des modes d’action et des familles chimiques, sont autant de leviers à actionner pour réussir à travailler en ACS.

Le changement de mode de travail du sol amène aussi à revoir la pratique de la fertilisation : il est donc nécessaire de partir avec un  diagnostic sol et de prendre conscience que la transition nécessitera souvent dans les débuts un investissement important dans ce poste. Il ne faudra pas non plus oublier le levier génétique pour faciliter l’usage de méthodes alternatives.

Le but est de gagner en robustesse et en performance et pourquoi pas ainsi faciliter l’accès à la certification tel que l’HVE. (Qu’est-ce que la certification HVE ?)

Une fois les objectifs clairement établis et partagés, mon rôle de Conseiller d’Exploitation n’est pas d’être un copilote de l’exploitation mais plutôt de se comporter comme le « GPS ».

Avoir une vision à plus long terme et surtout continuer de porter l’innovation pour garder toujours une agriculture d’avance…

Vous souhaitez en savoir plus sur l’ACS ? Découvrez l’article dédié au sujet 

 

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